Le néolibéralisme va-t-il mourir ?
Thèmatique
- Autres
Description courte
** - (Et comment faire pour que ça aille plus vite ?) **
Le néolibéralisme ne s'est jamais aussi bien porté. Dans une économie mondiale dérégulée, les inégalités explosent. Dans le même temps, les mouvements sociaux, éclatés sur plusieurs fronts, peinent à se réunir autour d'une lutte commune. Pourtant, les opposants à l'ordre néolibéral n'ont pas dit leur dernier mot. En silence, patiemment, ils ont façonné de nouveaux outils, pour mettre enfin un terme à l'impunité historique des multinationales.
Parmi ces outils, le contentieux juridique : de grandes affaires judiciaires se sont multipliées au cours des dernières décennies, mettant en cause tour à tour Lafarge, Auchan, Vinci, BNP Paribas, Bolloré, Samsung, Total, Chevron... Et les premières condamnations ont été prononcées. Si discrètes qu'aient été ces victoires, elles constituent un renversement de perspective fondamental. Et si nous étions sur le point d'assister à une mise au pas des puissances économiques par la puissance du droit ? Autrement dit, à la mort prochaine du néolibéralisme ? Dès lors, comment faire pour ne pas manquer cette opportunité historique ?
Texte
====Le néolibéralisme, victime collatérale de l’épidémie?====
La crise sanitaire agit comme un révélateur puissant. Chacun sent bien que la résistance et la survie de nos sociétés réside dans la capacité d’action collective, la coopération, la mutualisation de l’effort et la mobilisation de toutes les forces disponibles au service des plus faibles. Par Frédéric Amiel, chercheur, spécialiste de la biodiversité et Marie-Laure Guislain, de l'ONG Sherpa.
à lire sur Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/marie-laure-guislain-et-frederic-amiel/blog/310320/le-neoliberalisme-victime-collaterale-de-l-epidemie
Ecouter aussi sur France Culture https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/le-capitalisme-est-il-voue-a-mourir
** Susan George **: « Le plus élevé ne peut tenir sans le plus bas »-- en anglais « The Highest cannot stand without the Lowest » [C.S. Lewis] qui dit une vérité morale, entre personnes dans une société, mais aussi un vérité écologique : Nous détruisons des espèces innombrables mais la nature est UNE aussi, et les espèces ont besoin les unes des autres.
**Robert Boyer** : "La seule question qui reste incertaine est celle de savoir si le capitalisme va disparaître en même temps que le monde qu’il aura détruit, ou s’il n’entrera pas lui-même en crise avant que ses conséquences ne soient devenues irréversibles […] : en somme. C'est une course de vitesse entre la fin du capitalisme et la fin du monde" - Michel Freitag
**Hervé Kempf** : "Moins de biens, plus de liens"
====Biographie====
**Diplômé en sociologie et anthropologie politique, Frédéric Amiel **a travaillé pendant dix ans au sein d'ONG, notamment chez Greenpeace et Emmaüs France. Depuis 2017, il est chercheur à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) où il mène des études sur le lien entre les modèles économiques mondialisés et la perte de biodiversité.
**Avocate de formation, Marie-Laure Guislain **est responsable du contentieux dans le pôle Globalisation et Droits humains à Sherpa, où elle a développé le contentieux stratégique, mené les enquêtes, rédigé et/ou supervisé les actions judiciaires notamment contre Lafarge (Syrie), Auchan (Bangladesh), Vinci (Qatar), BNP Paribas (Rwanda), Bolloré (Cameroun), Samsung (Chine) et Perenco (RDC). Elle a également joué un rôle important dans la rédaction de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales adoptée en mars 2017.