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AXE DE TRAVAIL "BIFURCATION ÉCOLOGIQUE ET SYSTEMIQUE" (ÉCOLOGIQUES SOLIDAIRES DEMOCRATIQUES)

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Les associations citoyennes sont au cœur des enjeux de société. Par leurs actions quotidiennes, la construction d'alternatives citoyennes dans les territoires de vie, elles dessinent les contours d'une société écologique et démocratique.

[Cliquez sur les titres pour accéder au texte]

Deux éléments de contexte historique peuvent utilement éclairer la demande d'adhésion que nous formulons aujourd'hui :

- celui d'une histoire déjà longue, une histoire de compagnonnage. Plusieurs années déjà que nous empruntons, tantôt des chemins militants parallèles, tantôt les mêmes chemins (nous pensons ici en particulier bien sûr au Pacte pour la Transition auquel nous avons contribué, par la mesure 30 entre autres, le plus activement qu'il nous a été possible).
En ce sens, l'adhésion constituerait une suite logique au travail déjà entrepris et viendrait ponctuer un processus en cours, un processus de rapprochement qui nous semble receler de riches potentiels.

- celui d'une histoire courte, récente, marquée par l'urgence. Quelques jours seulement après le nouveau choc que constitue le rapport du GIEC et le rappel (op)pressant du compte à rebours dans lequel, nous sommes engagés et engageons les générations futures.
La nécessité d'unir nos forces face au défi que constitue pas moins un besoin de changement de civilisation, l'impérieuse nécessité de "synergiser", de rendre nos actions visant la transition ou la bifurcation les plus efficaces possibles, tout cela rend notre demande d'adhésion évidente et immédiate.

Mais l'histoire sert surtout à éclairer les choix et orientations entre les futurs possibles et le plus important reste les perspectives :
- Perspectives nationales autour du travail de plaidoyer et de co-construction du droit et de loi autour des enjeux du Pacte pour la Transition dans son volet "législatives"
- Perspective locales avec le suivi du Pacte pour les Transitions mais dans son volet "municipales" cette fois-ci.
- Perspectives de lien entre le macro (le système) et le micro (les composantes du système) avec le dispositif "territoires d'expérimentation" et ce projet "ecoosysteme" que nous suivons depuis longtemps avec beaucoup d'intérêt (depuis qu'il a été présenté par Patrick Viveret à Villarceaux en 2018 pour être précis)
- Perspectives d'écritures, y compris festives, d'un autre récit de possibles avec le festival que vous portez
- Et bien sûr perspectives de coopération et d'auto-renforcement des structures membres (perspectives que nous poursuivons d'ailleurs dans d'autres espaces inter-associatif comme "L.A Coalition Libertés Associatives" ou encore le Transiscope)

Précisons enfin que, de manière opérationnelle, nous proposons une même modalité de participation à tous ces espaces inter-associatif via un binôme salarié du CAC - membre du Conseil d'Administration.
En l'espèce, pour le CTC, nous avons proposé à un membre (fondateur) du Conseil d'Administration de constituer ce binôme, il s'agit de l'UFISC (qui serait représentée par Gaelle Ferval). En effet, la prise en compte des enjeux autour des droits culturels, remarquablement bien portés par cette structure, nous parait être de nature à contribuer à l'enrichissement des travaux du Collectif.

Partout sur les territoires, nous sommes nombreux-ses à construire une société plus juste, basé sur la coopération, la solidarité et le respect de notre éco-système. Pourtant, nous partageons le même constat : notre travail est trop méconnu du grand public. Il est évident que nous devons travailler ensemble, porter certains message communs et même mutualiser nos ressources pou r changer la donne.
C’est de ce constat qu’est né Transiscope , le plus grand portail web des alternatives.

voir plus d'infos sur notre page EGPU Séminaire Bio-Région -- Villarceaux du 14 au 16 Septembre (CR Olivier Picot)

1) C'est quoi une bio région ?
Le concept de Bio région a été développé dans le cadre de réflexion autour du post urbain.
Il s'agit de créer des zones des zone géographique assez petites (30 X 30 km, 15000 habitants - chiffres donnés à titre indicatif) organisées autour d'une autonomie maximale alimentaire, en eau, culturelle et énergétique.
Cette bio région se construit évidemment selon le territoire, par exemple autour d'une rivière et d'un "bassin versant" https://fr.wikipedia.org/wiki/Bassin_versant. Il s'agit de Bassin Versant autour de petits cours d'eau. L'idée n'est pas l’autarcie, mais au contraire d'organiser une interdépendance choisie entre bio région, plutôt qu'une dépendance hiérarchique subie comme on peut la constater dans les métropoles.

2) l'idée d'origine
Pour le mouvement post urbain, le métropolisation est co-substantielle au libéralisme. Elle mets les habitants métropolitains dans des conditions de dépendance hiérarchique, très perceptible par une analyse sociale de l'occupation des métropoles, et la construction d'un mythe du 'vivre mieux à la ville et toujours pouvoir "améliorer" - comprendre mieux consommer - sa condition". Cette analyse conclut à des centres villes très chers habités par la bourgeoisie, des périphéries de villes moins chers habités par la classe moyenne et des banlieues habités par les classes populaires, le tout fonction sur l'organisation d'une frustration. Cette surenchère fonctionne par une gabegie de moyens, de plus en plus insupportables par de populations de plus en plus mécontentes. Elle crée un système globalement instable, qui dégénère au moindre incident. Guillaume Faburel fait d'ailleurs remarquer que les flux de personne ruralité vers villes s'inversent ces dernières années.
Cette analyse est beaucoup mieux décrite dans https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/les-metropoles-barbares/ qui rest un gros pavé à lire, ou https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/pour-en-finir-avec-les-grandes-villes-manifeste-pour-une-societe-ecologique-post-urbaine/ beaucoup plus léger.

3) le déroulement du séminaire
Après une succession de témoignage de bio région en cours d'élaboration dans les Cévennes, le haut Mâconnais, la vallée de la Vésubie dans les alpes maritimes ou tous ces projets ont été initiés par des collectifs d'habitants, nous avons découvert des bio-régions montées au Brésil à l'initiative d'une ONG, ou d'exemple en Pologne ou au Québec.
Nous avons notamment pu expliquer les relations entres natifs des zones rurales impactées et arrivé des néo-ruraux.
Enfin nous avons essayé de comprendre les mécanismes qui pourraient animer les interdépendances entre bio-région, notamment sur le plan de la santé. (je dois reconnaître que j'ai un peu décroché). Mais ces mécanismes sont assez proches du "Municipalise libertaire" avec des assemblées de citoyens, et des représentants mandats impératifs. Je vous renvoie à l'ouvrage de référence: https://fr.wikipedia.org/wiki/Municipalisme_libertaire

4) le modèle de société sous-jacent, en réponse à l'effondrement à venir
Pour conclure, la société évoquée est donc une collaboration de bio région, qui serait beaucoup plus résiliente aux défis à venir à court terme, en terme sanitaires, alimentaires, culturels et climatiques que le modèle de société actuel, capitaliste, qui s'organise autour d'une dépendance voir d'une préservation "jusqu’au-boutiste" de ces dépendances face à son propre effondrement. Bien entendu, ces bio région sont ouvertes, et doivent êtres prêtes à ac cueillir les post urbains au fil de l'eau.
L'acteur principal de cette mutation est évidemment le collectif citoyen, organisé ou non en association. De ce point vue, le collectif des associations citoyennes se doit de suivre et de médiatiser ce phénomène, puisqu'il est convaincu - sauf erreur de ma part - que associationnisme est un des leviers d'améliorations de nos sociétés.




La création du groupe « transition » a été décidée en 2018 dans le cadre de la réorganisation du CAC. Nicole a accepté d’en prendre la responsabilité faute d’autres candidats, malgré une charge de travail très importante par ailleurs, parce que c’est un thème qui l’intéresse et qu’elle participe à plusieurs actions sur le terrain.

L’objectif de la réunion du 8 janvier était de faire un document d'analyse du CAC sur les questions de la transition.

Trois documents ont déjà été produits :
  • "Obstacles et politiques contradictoires avec les transitions" (Jean-Claude),
  • "Où c'est qu'on va comment ?" (Didier),
  • "Changer la société, comment ?" (Nicole).
Ces 3 textes dénoncent le fonctionnement du système capitaliste et des multinationales, qui prennent le thème de l'écologie et de l'environnement comme une opportunité financière de plus, un nouveau business à exploiter et non comme une nécessité de modifier leurs comportements. En fonction de l'urgence posée aujourd'hui par le réchauffement climatique, face aux entraves faites à l'avancée de la transition écologique, les compromis avec ce système et les entreprises multinationales sont de moins en moins possibles.

Discussion sur la mise en place de l’inter-réseau « Changer de cap » et le rôle du CAC
La discussion s’oriente vers un débat autour de la mise en place de l’inter-réseau « Changer de cap », qui a eu lieu la veille. Le mouvement des gilets jaunes montre un réveil citoyen. Il fait bouger les lignes. Les gilets jaunes sont majoritairement des gens pacifiques et déterminés, qui traduisent le refus de situations intenables pour le plus grand nombre. La dynamique qu’ils créent fait bouger les lignes, ce que les mouvements classiques n’avaient pas réussi à faire depuis des années. Il faut travailler à la définition de ce qui est nécessaire pour changer de cap, réfléchir aux grands changements qui portent sur différents secteurs : d’autres modes de développement, la limitation du droit propriété, la dictature du numérique, la politique économique, les politiques agricoles, de santé, d’éducation. Il faut s’attaquer à l’évasion fiscale, redonner vie à l’aménagement du territoire, à la démocratie et il faut repenser le fonctionnement de l’économie pour dépasser le capitalisme. Cette démarche politique est celle des gilets jaunes, mais également des marcheurs pour le climat, les défenseurs des services publics et de la plupart des grands réseaux associatifs membres du CAC ou de l’inter-réseau.

Que doit faire le groupe ?
Les membres du CAC estiment que l’important c’est le climat, la démocratie réelle, l’égalité hommes-femmes, ou la coopération internationale. L’inter-réseau répond au besoin de convergence, en premier lieu entre les exigences sociales et écologiques, et entre les différentes approches de la multitude de réseaux qui se battent tous dans le même sens de façon cloisonnée.
Il est proposé de faire une carte des associations composant le CAC, identifiant les objectifs et les actions à mener, un document ouvert pour voir s’il existe une dynamique. Il ne faut pas imposer un modèle, que les associations ont demandé à être sollicitées lors des 3 universités d’été et qu’il faut commencer par les interroger.
Le CAC travaille depuis 2015 sur ce thème de la transition, avec une mobilisation au moment de la COP 21 pour sensibiliser les citoyens aux questions écologiques à travers une série de répertoires, puis en 2016 avec un séminaire sur les chemins de la transition et l’amorce d’un travail sur les actions porteuses d’alternatives. Aujourd’hui, il faut répondre à la nécessité de faire converger à court terme les mobilisations qui se multiplient et penser le changement de système en termes d’alternative globale. De plus, on est dans une bataille des idées. Les tenants du capitalisme financier ne reculent devant rien pour multiplier les fausses nouvelles, les manipulations et l’instrumentalisation de la violence.
Décision de préparer un document (non mis en oeuvre)
On envisage de préparer un document sur la transition, dont la première partie serait un résumé des 3 textes de départ de Jean-Claude, Didier et Nicole, la 2e partie une explication de ce qui est nécessaire pour changer de cap en s’appuyant sur le travail en direction des mobilisations sociales, notamment les gilets jaunes, et la 3e partie un développement sûr que peuvent faire les associations, en reprenant le document réalisé en juin 2017. Une réunion est envisagée le mardi 19 mars à 14 heures afin d'évaluer l'avancée de cette première partie du document. L’objectif est aussi d’élargir le groupe, notamment à Gilles Rouby et Frédérique Dumont.

Que faire aujourd’hui ?
Il existe un enjeu de débat sur l’articulation avec le politique, sur les objectifs et sur la légitimité d’un travail sur le changement de système. Le rôle du CAC est de susciter un débat transversal en se basant sur le travail mené par les réseaux dans tous les domaines. Chacune travaille sur un secteur particulier : le social, l'écologie, la défense des droits, la citoyenneté, l'ESS... Mais toutes contribuent à une même transformation globale de la société, inscrite dans la charte de principes du CAC.

Didier a travaillé presque à plein temps, depuis janvier avec Olivier et Frédérique, à la mise en place du site « Changer de cap », à la multiplication des contacts avec des groupes de gilets jaunes et à la mobilisation des différents mouvements citoyens. Il estime que ce travail est aujourd’hui prioritaire, car il donne un contenu plus concret à ce qu’on entend par transition. Le problème n’est pas tant de définir des principes généraux que de définir la stratégie et les mesures opérationnelles pour changer le système (ce que dit NegaWatt).

  • LIRE LA NOTE D'ORIENTATION du groupe de travail mise à jour au 19 novembre 2018
Il paraît nécessaire de revoir l’objectif de l'axe de travail
- Le CAC n’a plus la légitimité antérieure en matière de transition écologique, faute d’avoir poursuivi la mobilisation et la réflexion entreprises en 2016. Il pourrait la retrouver, au prix d’un intense travail d’animation de réseau, effectué notamment par l’équipe salariée. Il existe en effet plus d’une centaine de personnes en 2017 qui étaient intéressées par un travail interne associatif sur la transition.
- Depuis le 8 janvier, le mouvement des gilets jaunes a évolué, il s’est structuré, avec un catalogue de revendications (Commercy) qui conjugue les exigences de justice sociale, de démocratie, de transition écologique et de droits fondamentaux. Le groupe inter-réseaux a beaucoup avancé. Le site qui s’est mis en place s’appuie sur cette convergence. Didier y a travaillé presque à plein temps depuis janvier. Les contacts se sont multipliés avec des groupes locaux de gilets jaunes, montrant la pertinence de la démarche. Des personnes nouvelles commencent à se mobiliser autour de ce projet, qui n’est pas spécifiquement un projet du CAC mais un projet commun impliquant différentes structures.
- Didier pense se retirer du groupe pour concentrer ses forces sur l’inter-réseaux, dont l’enjeu stratégique lui semble essentiel. La taille du groupe ne lui semble pas suffisante pour entreprendre un travail autonome qui apporte une réelle valeur ajoutée par rapport aux multiples réflexions entreprises par ailleurs, il propose que des membres du CAC participent aux travaux du CRID, de Réseau Action Climat, etc.

Les désaccords qui sont apparus au cours de la réunion du 8 janvier sont significatifs de l’articulation entre les associations et le politique. Ils peuvent être féconds s’ils débouchent sur une pluralité d’engagements.